shocker a écrit : ↑13 juin 2025, 11:37
Tu l'as déjà dit ça non ?
Non il a recopié, mais modifié la fin du message, ce qui donne l'impression.
Pour info, la puissance perdue dans un coupleur avec un seul contact (sur les trois) dont la résistance serait trop élevée.
Prenons une valeur de 20 mOhms, typique d'un coupleur qui a une trentaine d'année :
Formule de puissance : P = R . I².
Donc la puissance perdue dans le contact est égale à sa résistance, multipliée par le carré du courant.
Trouvons le courant au démarrage :
Le démarreur fait environ 5 kw de puissance, soit en 24 V : (I = P / U) 5000 / 24 = 208A
Soit un courant maxi de 208 ampères au démarrage en 24V. C'est ce courant que va voir l'un des trois contacts du coupleur SPS au démarrage.
La puissance perdue dans ce contact :
P = 0.020 x 208² = 0.020 x 43 264 = 865 Watts.
865 watts représente environ 18% de la puissance totale de 5000 watts. La puissance réellement disponible pour le démarreur tombe donc à 4 135 watts, soit 82% de 5 kW.
Lors du démarrage, seul un contact du coupleur est utilisé, la perte est donc de 865 watts soit 18% de la puissance totale perdue en chaleur.
Évidemment, ces 865 watts produisent une chaleur intense au niveau de la petite surface du contact dans le coupleur, ce qui détruit le contact relativement rapidement, et de plus en plus rapidement, car à mesure que le contact se détruit, sa résistance augmente, et donc la puissance dissipée dans le contact augmente, ce qui augmente la chaleur dégagée, et accélère la destruction.
Au delà d'une valeur critique, probablement autour de 40 milliohms (1700watts de chaleur produite), le contact peut se détruire en quelques secondes, partir en fumée.
Il faut savoir également qu'un contact usé présente une résistance qui change beaucoup d'une fermeture à l'autre, à cause de l'état de surface rugueux, les surfaces du contact ne "collent" pas toujours de la même façon, avec une même surface de contact effective, ce qui fait changer fortement sa résistance. Il n'est pas rare de voir des contacts usés, dont la résistance varie d'un facteur de 1 à 4, de 1 à 10, voir de 1 à 100 ou même beaucoup plus lorsqu'il est en toute fin de vie. Il ne fait alors pratiquement plus contact, a moins qu'il ne soit déjà parti en fumée avant.
La résistance de contact d'un coupleur neuf est inférieure à 1 milliohm, soit une puissance perdue en chaleur au niveau du contact de passage en série d'environ 43 watts. ce qui ne produit pas une augmentation notable de sa température, en tout cas pas suffisante pour amorcer sa destruction.
Pour les deux autres contacts du coupleur, leur état est moins critique, car ils ne voient en pratique jamais une intensité de 208 ampères, mais seulement au maximum, en général, l'intensité de charge de l'alternateur, soit au maximum 100 ampères ou moins, à partager entre deux contacts, soit 50A par contact, selon le modèle de l'alternateur installé.
Donc lors du test du coupleur en externe, il faut le basculer en mode série en envoyant 12 volts sur la commande, pour bien vérifier le contact de mise en série, entre les bornes "1-" et "2+", qui se ferme avec la tension de commande.
NB : Avec mon petit micro-ohmmètre je n'ai que 1 ampère maxi comme courant de mesure. Le résultat est peut être un peu pessimiste par rapport à un test dans des conditions de mesure plus en rapport avec la réalité, c'est à dire une centaine d'ampères. Les testeurs 100A ne sont pas courants, et souvent hors de prix.
Quelques infos sur le test des contacts avec une intensité plus faible que l'intensité réelle :
Tester un contact de forte puissance avec 1 A au lieu de 100 A peut changer le résultat de la mesure de résistance de contact, pour plusieurs raisons :

1. Effet de nettoyage par courant élevé
À fort courant (comme 100 A), des micro-arcs peuvent se former au niveau du contact, ce qui brûle ou perce les couches d’oxydation ou de contamination à la surface des contacts.
Cela réduit la résistance de contact de manière temporaire ou permanente.
À 1 A, ces effets n’apparaissent pas : la couche d'oxydation reste intacte et peut masquer une bonne conductivité réelle en conditions normales d’utilisation.

2. Non-linéarité de la résistance de contact
La résistance d’un contact n’est pas toujours linéaire avec le courant. Des phénomènes comme l’effet de pointe, la microfusion ou le comportement thermoélectrique peuvent faire baisser la résistance apparente à fort courant.
Un test à 1 A peut surestimer la résistance comparé à un fonctionnement réel sous 100 A.

3. Échauffement local et dilatation
À 100 A, le courant génère un échauffement important localement dans le contact.
Cet échauffement peut améliorer la pression de contact (par dilatation mécanique), réduisant la résistance, à 1 A, ce phénomène peut ne pas se produire.
variation mesure contacts.png
Donc utiliser un courant de mesure proche du courant nominal d'utilisation si l'on veut refléter fidèlement les conditions réelles.
Il faut être connecté pour consulter les pièces jointes insérées à ce message.