Salut tout le monde !

Allez une autre proposition, ce n'est pas dans le désert mais c'est de la belle aventure !!
"Ce n'est pourtant qu'un centimètre sur notre carte, entre les villages de Fatsa et de Babali, et cinq cents mètres
au plus de dénivellation; mais dès les premières rampes, il a fallu sauter et pousser. La piste étroite et grasse
grimpait tout droit à travers un maquis de noisetiers et de sorbiers. Quand la pente devenait trop forte, le
conducteur tirait les gaz-à-main, sautait lui aussi et aidait la voiture de l'épaule tout en conduisant par la fenêtre.
Quand le moteur calait tout de même, il fallait aussitôt plonger sur le frein à main ou placer une pierre sous les roues
arrières pour éviter que la voiture lourdement chargée ne brise un pignon de vitesse en reculant. Il n'y avait alors plus
d'autres recours que de siffler et d'appeler jusqu'à ce qu'un ou deux paysans arrivent la houe sur l'épaule.
Lorsqu'ils comprenaient qu'il s'agissait de pousser,ils s'illuminaient tout de suite, faisaient deux trous dans la route
pour caler leurs pieds, empoignaient la voiture et nous projetaient littéralement dans la pente. Ils n'acceptaient pas
d'argent ; c'est pousser qui les intéressait. Quelques parties de lutte à main plate leur aurait fait plus plaisir; cet exercice
les avait mis en train. Tout ce qu'on a pu dire de la force des Turcs me semble en dessous de la vérité. Mais on ne
trouve pas de paysans partout et le plus dur, on le fit nous-mêmes; six heures pour vingt-deux kilomètres."
Je vous laisse chercher,ce n'est pas tout jeune mais c'est un grand classique des écrivains voyageurs.